Madeleine Caboche et la journaliste Isabelle Yhuel évoquent le plaisir
féminin.
Auteure de "Les femmes et leurs plaisirs", Isabelle Yhuel réagit également
à 3 reportages sur le thème du plaisir sexuel.
Dans notre société, où l’orgasme est devenu obligatoire, et qui ne parle
que de recettes pour “jouir plus”, qu’en est-il en réalité du plaisir des
femmes?
Pour l’auteur, réalisatrice à France Culture, il existe un vrai décalage entre
le vécu des femmes et l’image que l’on veut bien nous donner de leur
sexualité.
Pour le prouver, elle a recueilli les témoignages de plusieurs femmes. Le
but de cet ouvrage est double: d’une part, déculpabiliser celles qui n’
accèdent pas au plaisir tel qu’il est décrit par la société.
D’autre part, rappeler aux hommes que le plaisir des femmes est complexe
et qu’il engage le couple tout entier.
Au final, ce livre est une invitation à accéder au septième ciel... mais pas
celui décrit par le commun des médias!
Les femmes et leurs plaisirs de Isabelle Yhuel, Editions JC Lattès (2001).
L’invitée
Isabelle Yhuel est journaliste, productrice à France Culture. Elle vient de
publier un roman intitulé La traversée vénitienne (Ed. JC Lattès).
Isabelle Yhuel réagit aux 3 reportages suivants:
1er reportage de Muriel Mérat: Soirée sex toys
10 femmes sont réunies dans un salon autour de Marina, créatrice de
www.bonbonrose.ch, un sexshop spécialisé dans le plaisir féminin, et
animatrice de soirées sex toys. Marina présente les divers objets érotiques
qu'elle a disposés sur la table. Les jeunes femmes se montrent
intéressées, intriguées, amusées.
A les voir et à les entendre, on se dit que le plaisir féminin n'est plus un
tabou et que les femmes assument leur désir. Mais en quoi l'utilisation d'un
sex toys est-il un plus? C'est l'une des nombreuses questions que Muriel
Mérat leur a posées.
2e reportage de Lydia Gabor: Portrait d’Anne-Sylvie Sprenger, jeune
auteur lausannoise.
Son deuxième roman Sale fille...(Editions Fayard) vient de paraître; la
sexualité féminine y est représentée de façon crue et parfois choquante...
Julie, le personnage principal, a été initiée à la sexualité par sa mère ... et
vit par la suite des relations sexuelles troubles et obsédantes.
Le livre sur le site des Editions Fayard
3e reportage de Lucas Thorens: Hommes et plaisirs féminins.
Entretien avec Alain Corbin, auteur de L'harmonie des plaisirs: Les
manières de jouir du siècle des Lumières à l'avènement de la sexologie
(Librairie académique Perrin)
Comment voyait-on le plaisir féminin à cette époque?
Alain Corbin sur Wikipédia
Le livre sur le site des Editions Perrin
[TSR]
C'est sur Internet que l'acheteur anonyme peut consulter l'offre la plus
vaste. Problème : on y trouve de tout et n'importe quoi. C'est justement
pour offrir des produits plus ciblés qu'une jeune mère de famille, ex-
infirmière de profession, a lancé cette année son propre site Internet.
Basée à Lausanne, Marina veut notamment faire découvrir les sextoys
aux femmes qui ne les ont jamais utilisés.
Marina B., créatrice
du site
bonbonrose.ch : « Ce qui est important, c'est que les produits
soient bien
présentés, que je fasse ressortir leur beauté et l'esthétique du produit.
Pour qu'il soit efficace, il faut l'aimer, le trouver beau, arriver à l'érotiser. Je
pense qu'un produit joli est plus facile à érotiser qu'un produit laid ou
effrayant. »
Son conseil : « Incontestablement le rabbit, car
c'est une
double stimulation et c'est ce qu'il y a de plus efficace. Mais cela dépend
tellement de l'histoire que l'on met autour. »
[TSR]
Témoignage
Une amatrice de sextoys se livre, un témoignage intime et anonyme. « Au
départ c'est beaucoup par fantasme [...]. J'ai eu l'occasion de trouver un
objet très sympa, vu dans un magazine. C'était comme un ?uf, on peut le
porter dans la journée en ayant plusieurs activités. Votre amant peut vous
envoyer des messages par sms. Plus le message est amoureux, plus il est
engagé dans ses désirs, plus les vibrations sont différentes... On apprend
à découvrir plus son corps car on gère soi-même les instants, on se sent
plus libre, on apprend à connaître ses plaisirs de différentes façons. »
[TSR]
L'avis d'une sexologue
Le phénomène n'a évidemment pas échappé aux sexologues. Dans un
cabinet de Morges, nous sommes allés consulter une spécialiste.
L'utilisation d'un sextoy est-elle encore considérée comme déviante ? «
C'est un comportement beaucoup plus normalisé. Au contraire, le risque
c'est que certaines personnes se sentent stigmatisées car elles ne sont
pas si à l'aise que cela. Il y a des personnes qui me disent : vous
comprenez, mon partenaire me considère un peu coincé parce que les
sextoys ne m'attirent pas trop. C'est plutôt le risque inverse. » Parfois, la
sexologue recommande elle-même l'usage de sextoys : « Je le conseille
premièrement aux femmes qui sont dans une démarche d'exploration ou
d'appropriation d'elles-mêmes. Il existe un côté découverte, exploration de
leur plaisir, de leur intériorité. Ensuite, beaucoup de couples ont déjà utilisé
un sextoy, et là, mon rôle c'est plutôt de déculpabiliser, d'encourager,
d'explorer comment il l'utilise car il faut qu'ils l'utilisent de manière saine,
pour les deux et le couple. » Morale de l'histoire : pour taquiner la
framboise ou jouer du mirliton, choisissez la qualité et le rire.
Une «femme chocolat» dévoile son bonbon rose en
toute liberté
20 juillet 2007 ÉROTISME. Depuis qu’elle a créé son sex-shop sur
Internet, en février
dernier, Marina appréhendait la réaction de son entourage. Aujourd’hui,
elle fait fi des qu’en dira-t-on et accepte de montrer son visage. «Les
premières réactions sont bonnes. J’ai envie d’assumer ce que je fais et
tant pis pour ceux qui ne sont pas contents » annonce d’entrée de jeu
Marina, 33 ans, mariée et mère de deux enfants.
Travaillant dans un milieu social particulièrement difficile et violent, elle
craignait que son activité coquine ne lui porte préjudice. «Le sexe, ça en
effraie plus d’un! Lorsqu’ils apprennent la nouvelle, les gens sont souvent
mal à l’aise. Ils ne comprennent pas pourquoi ma vie professionnelle et
familiale ne me suffit pas. Mais une fois qu’ils vont sur mon site, ils sont
rassurés, voire amusés. Certains décident même de passer commande ».
Selon elle, c’est peut-être parce que son site est conçu pour les femmes
en quête de sensualité et non de pornographie.
«Je choisis minutieusement chaque objet en fonction de la couleur, de la
forme et de l’emballage. Je ne veux surtout rien de sadomaso, de vulgaire
ou de ringard». Marina se tient d’ailleurs à la disposition des internautes et
alimente régulièrement la partie «blog» du site.
24 Heures
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Bonbonrose.ch, la boutique online
sexy pour les femmes
Dimanche 24 Juin 2007 |
12h58
24 Heures
Bonbonrose.ch, la boutique online sexy pour les femmes
INTERNET00:05
Sex toys, panoplies diverses, crèmes et surtout conseils, quiz, clins d’œil et
beaucoup d’humour, le sex-shop online de la Lausannoise Marina se veut
proche des femmes.
»Je m’appelle Marina. J’ai 33 ans. Je vis à Lausanne, une petite
bourgade dans le sud ouest de la Suisse.» Le nouveau site internet www.bonbonrose.ch ressemble
un peu à un blog. Marina y parle de la capitale vaudoise. Du Flon. Elle
parle de sexe également. Elle ose des conseils. Elle explique. Elle vend
des aides au plaisir. Elle en sourit. «On me dit que mon site est frais. C’est
exactement ce que je voulais: un regard sain sur l’amour, à mille lieues de
toute vulgarité», confie la jeune chef d’entreprise, mère de deux enfants.
Donc forcément discrète.
«Il est temps de me faire plaisir»
Sur son passé, sur les raisons qui l’ont poussée à ouvrir une boutique sexy
sur internet, Marina ne souhaite pas s’étendre. «Je travaillais dans le
social. J’ai été trop souvent confrontée à la détresse et à la souffrance.
J’ai voulu tourner la page. Il est temps de me faire plaisir.» Son site, elle l’a
conçu toute seule de A à Z. Un vrai challenge pour celle qui n’y
connaissait pas grand-chose en informatique. Elle passe des heures à
surfer sur le Net. A contacter des fournisseurs. A télécharger des logiciels.
A imaginer une publicité: le visage d’une femme qui a une sucette dans la
bouche. «C’est très coquin, non?» Et qu’en pense son mari? «Ça, c’est
une question d’homme… En fait, c’est mon comptable. Il s’occupe de toute
la partie administrative de l’entreprise. La partie la moins drôle», admet
Marina.
Et une galerie photo de beaux mecs
Sex toys, lingerie, cosmétique, la boutique de Marina propose les
dernières nouveautés. Elle se tient au courant en fréquentant les chats de
consommatrices sur internet, en testant les produits. «Je peux également
compter sur des amies qui font office de consultantes.» Et à chaque
produit son petit commentaire, son avis éclairé. Marina s’est encore
fendue d’un sexy quiz en ligne. On saura tout sur le Viagra pour les
femmes ou la localisation du point G. «J’en apprends moi-même tous les
jours! Mais finalement, on n’a pas besoin de tout connaître non plus…»
Marina a même ajouté une galerie photo de «beaux mecs». Pour en rire.